La logistique plus éco-responsable avec EVECIA
Julien FIETTE See Full Bio
Le projet EVECIA par ITinSell
Le e-commerce est un marché en pleine expansion qui connaît depuis plusieurs années maintenant une croissance exponentielle (croissance qui devrait se poursuivre au cours des prochaines années). Les estimations montrent ainsi que le marché mondial du e-commerce devrait atteindre 4.800 milliards d’euros en 2021, avec un taux de croissance annuel moyen de 20,36% entre les années 2014 et 2021.
Avec l’explosion des ventes par correspondance, la réduction des déchets liés aux emballages dans le secteur du e-commerce et la mise en place d’une économie circulaire constituent des opportunités majeures d’amélioration écologique et économique.
D’un point de vue environnemental, un emballage trop grand entraîne une surconsommation de carton, de plastique ou de papier ainsi que la formation d’espaces vides devant être comblés par encore plus de papier, de plastique, de carton ou encore de polystyrène (pour réduire le risque de casse). Ces matières premières n’étant que très rarement réutilisées, elles deviennent des déchets après une seule utilisation. D’autre part, la présence de vide dans les colis entraîne une surconsommation de l’espace de stockage, notamment lors de leur transport (par camion, avion, bateau ou train). Selon l’étude de DS Smith, les émissions de CO2 liées au transport du vide dans les conteneurs (transport maritime) représentent ainsi près de 122 millions de tonnes par an au niveau mondial (sans compter le transport terrestre). Enfin, chaque logisticien reçoit les références de ses fournisseurs dans des emballages. Ces emballages, bien qu’en bon état, sont généralement détruits (très souvent brûlés) une fois les références stockées. Ce fonctionnement engendre d’importants déchets d’emballages, alors même que ces emballages pourraient être réutilisés.
D’un point de vue économique, la surconsommation de matières premières (carton, plastique, papier…) évoquée ci-dessus entraîne d’abord un surcoût important pour l’ensemble des acteurs de la chaîne de valeur du e-commerce, et principalement les e-commerçants (qui achètent les emballages). D’autre part, comme cela a été évoqué ci-dessus, un emballage trop grand entraîne une surconsommation de l’espace de stockage lors du transport du colis. Le transport du vide entraîne ainsi un second surcoût important pour les e-commerçants (qui endossent les frais de transport). Il représente aujourd’hui 146 milliards de dollars de perte économique au niveau mondial (d’après DS Smith). Enfin, la présence de vide dans les colis augmente le risque de casse et donc de surcoût pour les e-commerçants (qui doivent remplacer les produits endommagés).
La dimension économique empiète alors sur une dimension réglementaire. Aujourd’hui, le suremballage est plus coûteux qu’auparavant pour les e-commerçants et les consommateurs. En effet, si par le passé le prix d’un colis était uniquement fixé en fonction de son poids, son poids volumétrique est aujourd’hui souvent pris en compte pour fixer son prix (notamment dans le cas de colis volumineux mais peu denses).
Enfin, le suremballage et le vide ont un impact sur l’expérience utilisateur (conséquence sociétale). Comme cela a été évoqué précédemment, un emballage trop grand entraîne d’abord une augmentation du risque de casse à l’intérieur du colis. Il entraîne ensuite, pour le consommateur, une augmentation de la pénibilité de sa manutention et de celle des déchets supplémentaires qu’il engendre. Enfin, un emballage trop grand entraîne une surconsommation de l’espace de stockage en point relai. L’engorgement des points relais lié à la présence de vide dans les colis (45% en moyenne) peut alors entraîner une réaffectation des colis à des points relais différents de ceux choisis par les consommateurs (ce qui peut entraîner une augmentation de la distance à parcourir par les consommateurs pour récupérer leurs colis et être source de mécontentement).
Au-delà d’un important investissement capitalistique initial, la création robotisée d’emballages sur mesure présente l’inconvénient de ne pas permettre la mise en place d’une économie circulaire sur les emballages recyclés.
C’est ainsi qu’ITinSell, en sa qualité de TMS, met son expertise au profit d’une logistique plus éco-responsable. Le projet EVECIA, s’appuie sur l’approche algorithmique et différentes IA pour offrir la meilleure adaptation contenant-contenu, tout en maximisant les possibilités de réutilisation des emballages recyclés. Les problématiques actuelles soulevées par l’approche logicielle concernent dans un premier temps la gestion optimale des emballages tout au long de la chaîne logistique. Dans un second temps, cette approche nécessite la mise en œuvre d’un circuit complet de revalorisation des emballages.
Pour répondre à ces problématiques, il est indispensable de replacer l’emballage au cœur de la chaîne logistique (cf. graphique ci-dessous).
Le projet EVECIA est soutenu par l’ADEME ! ITinSell est lauréat du Programme des investissements d’Avenir opéré par l’ADEME, en faveur d’un E-Commerce plus respectueux de l’environnement.